La gens Herennia était une famille plébéienne à Rome. Les membres de cette gens sont mentionnés pour la première fois parmi la noblesse italienne pendant les guerres samnites, et ils figurent sur la liste consulaire romaine à partir de 93 avant J.C. À l’époque impériale, ils détenaient un certain nombre de bureaux provinciaux et de commandements militaires. L’impératrice Herennia Etruscilla était une descendante de cette gens. [3] [4] [5] [6] [7]
Les intérêts commerciaux étendus des Herennii sont attestés par plusieurs auteurs, qui décrivent la participation de la famille au commerce sicilien et africain, et en particulier leur implication dans l’achat et l’exportation de silphium, une herbe médicinale de grande valeur dans l’antiquité, qui n’a grandi que le long d’une courte tronçon de la côte africaine, et a défié toutes les tentatives de la cultiver. [8] L’intérêt des Herenniens pour le commerce est attesté par le nom de famille Siculus (un Sicilien), [9] l’établissement d’un marchand nommé Herennius à Leptis Magna, [10] la légende de la fondation d’un temple à Hercule à Rome, [11] [12] et une pièce de la gens portant une représentation de la déesse Pietas à l’avers, et au revers Amphinomus portant son père, une référence à la légende des deux frères de Catane, qui ont échappé à une éruption du mont Aetna portant leurs parents âgés. [1] [2]
Les Herennii étaient à l’origine des Samnites de Campanie, mais ils ont été absorbés par l’État romain après les guerres samnites [13] [14] [15] [16] Le nomen Herennius semble être un patronyme patronymique, car Herennius était un praenomen oscan. Les Marii étaient leurs clients héréditaires. [17] Tite-Live mentionne un Herennius qui était l’un des principaux membres du sénat de Nola en Campanie, et de nombreux Herennii sont restés dans cette région d’Italie; un Marcus Herennius était décurion de Pompéi vers 63 av. J.-C. [18] Les Herennii ont conservé une coutume sabellique en adoptant des noms de famille matronymiques et parfois gamonymiques, dont la disposition pouvait varier considérablement [7]. Tite-Live en donne un exemple en lien avec la panique suscitée par la découverte des Bacchanales à Rome en 186 avant JC: Minius Cerrinius était le fils d’un Cerrinius et Minia Paculla; [iii] après avoir épousé Herennia, il est devenu Herennius Cerrinius [19]. Herennius Etruscus Messius Decius était le fils de l’empereur Decius et Herennia Etruscilla. [7]
Magistrat monétaire
Sources
(1) Claudian, Carmina Minora, « On the Statues of the Two Brothers at Catana ».
(2) Eckhel, vol. I, p. 203, vol. V, p. 224.
(3) Josephus, Antiquities of the Jews, xviii. 16.
(4) Tacite, Historiae, iv. 19.
(5) Cassius Dio, lxvii. 13.
(6) Pline le jeune, Epistulae, vii. 33.
(7) Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. II, p. 406 (« Herennia Gens »).
(8) Pline l’ancien, Naturalis Historia, xix. 3.
(9) Valerius Maximus, ix. 12. § 6.
(10) Ciceron, In Verrem, i. 5, v. 59.
(11) Macrobe, Saturnalia, iii. 6.
(12) Servius, Ad Aneidem, viii. 363.
(13) Tite Live, ix. 3, iv. 37, vii. 38, xxxix. 13.
(14) Appian, Bellum Samniticum, 4. § 3.
(15) Ciceron, Brutus 45; Epistulae ad Atticum i. 18, 19.
(16) Salluste, Historiae, ii.
(17) Plutarque, « The Life of Marius », 5.